L’image stéréotypée du geek associable, grognon et obsédé par le code a la vie dure. Derrière ce stéréotype, reconnaissons qu’il y a une part de résignation. De la part des candidats d’abord. Nombreux sont les développeurs que je rencontre qui ne font pas assez attention à leurs soft skills, et pensent que seules les compétences techniques importent. Mais cet intérêt sur les compétences techniques seules se retrouve aussi dans les entreprises, tant auprès des responsables RH que des managers. 

On parle beaucoup de soft skills, mais lesquels privilégier dans le digital ? 

Pour résumer les softs skills les plus importants, on peut reprendre la nomenclature développée par l’OCDE et adoptée par le système scolaire américain. Selon cette classification, les compétences clés à développer sont les « 4 C » :  

Critical Thinking : l’esprit critique, afin de savoir résoudre des problèmes complexes, examiner la validité d’une information et remettre en question les idées reçues.

Creativité : la créativité, dans le but de pouvoir proposer des nouvelles solutions, innovantes face aux problèmes rencontrés, inventer de nouvelles façons de travailler, plus efficaces et, de façon générale, ouvrir de nouvelles pistes de réflexion.

Communication : savoir communiquer, c’est-à–dire être en mesure de transmettre ses idées explicitement à l’écrit comme à l’oral, de se montrer convaincant, de mener des échanges constructifs avec ses pairs. 

Collaboration : cette dimension concerne l’esprit d’entraide, qui permet de travailler de manière fructueuse en équipe, de s’investir dans des projets collectifs, mais également d’apprendre de ses pairs et de leur faire confiance. 

Ces compétences sont importantes et se croisent. Tout Geek qui se respecte devrait songer à les développer ou à les renforcer. 

Cependant, il y a un autre aspect de l’équation que les candidats ou recruteurs omettent et que l’on ne trouve pas dans les 4 C :  ce sont aussi les life skills, que l’on peut définir par les compétences acquises au fil de la vie et qui peuvent être transférées dans le monde professionnel. 

Les 3 socles de compétences humaines : 

Plutôt que de parler de soft skills ou de hard skills, on reprend la classification de l’OMS qui définit trois grandes catégories de compétences que chaque développeur devrait apprendre à développer : 

Les compétences sociales qui concernent la communication (expression, écoute) ; la résistance à la pression (affirmation de soi, négociation, gestion des conflits) ; l’empathie ; la coopération et collaboration en groupe ; le plaidoyer (persuasion, influence)

Les compétences cognitives, qui concernent la prise de décision et de résolution de problème, la pensée critique et l’autoévaluation.Les compétences émotionnelles qui visent la gestion de la colère et de l’anxiété, la gestion du stress, la confiance et l’estime de soi.